"Néont vert"

Alors qu'ils se promenaient dans la ville, le Colonelle s'arreta soudainement. Les amis suivirent son regard : un chasseur léger était arreté là, auprès d'un marchand qui tentait de le vendre. le Colonelle grinça des dents.

Maudit sois tu Argon, vendre ainsi mon bébé!!!

Furieuse, elle se dirigea à grands pas vers le marchand. Les amis tentèrent bien de l'en empecher, mais peine perdue, alors ils la suivirent. Le Colonelle saisit le marchand au col, ses yeux flamboyaient.

Ou as tu trouvé ce vaisseau!
Le marchand ne semblait nullement surpris.
Je ne peux pas vous répondre. En revenche, si vous le voulez, je peux vous le vendre!
Je te laisse deux secondes pour répondre à ma question, ou je te saigne avec les dents!
Faites le, mais vous risquez d'avoir des ennuis, jeune demoiselle.
Peu m'importe, sais tu à qui est ce vaisseau?
Mais non, je ne pose pas ce genre de question, ou je n'achèterais rien! les remords, vous savez.?
Je me moque de tes remords, je veux une réponse!
Hum, Colonelle, et si tu faisais un peu preuve de diplomacie?
Ecoutez dont ce brave garçon! Je peux vous faire un prix?

Alors le Colonelle sort de contre son sein un objet, qu'elle met dans la main du marchand.
Maintenant, tu me donne ce vaisseau, du deutérium, et tu la ferme.
L'homme regarde l'bjet dans sa main, puis dit doucement :

Vous devriez etre plus discrete sur votre identité, Majestée. Je pense que ce vaisseau est à vous. Et pour ce qui est du deutérium, veuillez m'accompagner.

Les amis suivent donc le vieil homme, mais le Colonelle pas.
Tu viens?
J'ai un vaisseau à remettre en forme, je vous rejoinds.
Petite question.
Vas y.
Qu'as tu donné?
Pépite.
Pourquoi t'a-t-il apelée Majesté?
Tu as dis : une question. Allez, je vous rejoindrais.

Hum...

Kurhar semblait pensif en suivnat le vieil homme.. Asauwin comprit et dit tout les interrogations qui remuait Kurhar tout bas..

Oui.. comment lui faire confiance.. là voilà qui se manifeste vivante, en notre compagnie et non captive... c'est peut etre là sa derniere stratégie ..
Soyons vigilant..

L'inquietude se lisait sur tous les visages...
Arrivant dans un hangar, les ONAE purent s'emparer de piles a deuterium, necessaires pour le chasseur et Kurhar 1er, leur hote de fortune sembalit les dévisager d'un peu trop près, alors Rix qui n'aimait que trop peu être pris pour cible, surtout depuis les évenements des dernieres heures.. éleva la voix..

Eh, toi, le vioc' ! Arrete donc de nous regarder comme sa.. ou bien nouss erons les derniers visages que tu compleras...

Un vigoureux coup de coude dans les côtes le fit taire.. Asauwin lui dit alors..

Bravo.. voilà comment ne pas attirer l'attention, et ne pas faire comprendre que nous ne sommes pas forcemment les bienvenues!

Kurhar et Golwind sourirent.. ces deux là ne cesserait jamais leur chamailles!

Alors qu'ils prenaient possession de leur cargaison de carburant.. ils entendirent ou loins des cri s'élever.. semblant provenir de là où ils avaient abandonné colonelle!

Que vois-je messieurs, vous ne savez dont rien sur vos fréquentations? dit le marchand, avec un léger sourire.
En tout cas, toi tu vas nous le dire! riposta Rix, le saisissant par le bras, fermement.
Hélas messieurs, vous devriez aller voir plutot que de vous soucier de moi! Sa Majestée a des ennuis.
Pourquoi l'appelle tu "Majestée"? Tu ne dois pas obéissance à son père, l'Empereur Stofenberg?
Ha! vous parlez de lui. Ce n'est pas sa vrai fille, voilà pourquoi il ne tient pas à elle. C'est juste que l'Empereur est tombé amoureux de sa mère, une pauvre femme, qui lui a demandé d'en prendre soin avant de mourir. Et pour ce qui est de la manière dont nous l'appellons, et en ce qui concerne notre... allégence à l'Empereur, je ne peux rien vous dire, secret! termine-t-il avec un grand sourire.
Bon, en attendant nous avons ce qu'il nous faut pour rentrer. Allons y.
Je sens que je vais poser des questions, moi!!! grogne Rix, au bord de la crise de nerfs.

Les amis, en courant, arrivent à l'endroit ou ils avaient laissé le Colonelle. Ils trouvent des gardes, morts, par terre, et le chasseur léger n'est plus la. Mais le temps de se poser des questions, des nouveaux gardes se précipitent vers eux. Alors sans trop réfléchir, les amis se dirigent vers leur vaisseau, que Asauwin fait démarrer en trombe. Le décollage se fait sans problème, et bientot ils ne voient plus la petite planète.

Les amis sont pensifs, pendant que le vaisseau est programmé pour retourner à la base. Silencieux, ils sont tous autour d'une table.

Que penser? Elle semblait vraiment vouloir nous tuer.
Oui, et son cousin semblait vraiment etre son cousin.
Aurait-ce été un coup monté? pour récupérer son vaisseau?
Pourquoi cet homme n'a rien voulu dire? pourquoi devait elle rester discrete?
Ha sa m'énerve!!!! hurle Rix, vraiment en rogne. Pourquoi se servir de nous? elle nous humilie, veut notre mort, c'est évident! et dire que nous ne l'avons pas vue venir, et pourquoi? parce qu'elle nous a fait le coup de la fifille malheureuse qui a du mal à renier son père! Nous sommes vraiment cons!!!
Calme toi, ce n'est pas dans cet état la que nous trouverons une solution.

Rix, debout, fait les cent pas autour de la table. Goldwind, à nouveau avec un verre, le regarde, pensif. Puis, une voix se fait entendre : quelqu'un veut entrer en discussion avec eux par l'intermédiare du vaisseau.

Bien le bonjour messieurs, j'espère que je ne me suis pas faite attendre.

Stupéfaits, les amis se serrent contre le haut parleur, et leurs questions se bousculent dans les oreilles du Colonelle. Asauwin remarque qu'ils sont suivis par un chasseur léger.

Je suis désolée messieurs, mais je ne peux pas répondre à vos questions, je n'en ai pas entendu la moitié! répond le Colonelle, rieuse.
Pourquoi?
Pourquoi quoi?
Tu as pas mal de choses à nous expliquer Colonelle.
Je me doute! mais ce n'est pas trop le moment! Trouvez nous un bar, une auberge, que nous puissions discuter tranquillement autour d'une chopine!
Tu m'as l'air de bonne humeur, Colonelle.
En effet, cela faisait longtemps que je n'avais pas conduit mon bébé!
Consens tu à nous suivre sur ma planète, Colonelle?
Rix chuchotte :
Il vaudrait mieux pas, si elle nous trahis...

C'est d'accord, je vous suis! ^^

Le kurhar 1er arrivait en vue de Seylon, suivi par un chasseur léger. Ils avaient passé le rideau défensif de la planète, constitué de bon nombre de vaisseaux en orbite stationnaire autour de Seylon. Escorté par deux chasseurs lourds, le Kurhar 1er et le chasseur de Colonelle Stofenberg furent bientôt en vue de la capitale seylonienne, nommée Azgharde.

Une fois posée, les amis ONAE descendirent du vaisseau de bataille, accueillis par le vizir d'Azgharde, tête baissée.

"Mon bon ami Rhamgrit, je suis bien heureux de te voir, et de rentrer.
_Votre Majestée est trop gentille. Bienvenue à venue, Sir Asauwin, ainsi qu'aux amis du peuple seylonnien."

Chacun salua Rhamgrit qu'ils connaissaient bien.

"Fais préparer la salle de réunion mon bon Rhamgrit, nous devons tenir conseil. Fais apporter victuailles, boissons aussi. Merci."

On entendit remuer un peu plus loin. Deux soldats encadraient Colonelle Stofenberg, lui réservant un accueil bien moins chaleureux. Elle était couleur pivoine, peu habituée à être considéré de la sorte.

"Messieurs ça ira, merci de votre sollicitude, nous nous occuperons de la demoiselle."

Les soldats se retirèrent, suivant Rhamgrit s'afférant déjà à ce que la salle de réunion soit prêt comme demandé.

"Suivez moi mes amis."

Tous avancèrent à la suite d'Asauwin. Kurhar encore soucieux, Goldwind salivant des mets et boissons qu'il allait savourer, et Rix l'air renfrogné. Colonelle Stofenberg suivait, un peu en retrait.

Arrivé devant les deux énormes portes à battants de la salle de réunion, deux soldats poussèrent les deux lourdes portes pour laisser entrer les compagnons.
La salle était de taille moyenne, le plafond était haut. Elle était bien décorée, avec des oeuvres de différentes cultures un peu partout.

"Mettez vous à votre aise, dit Asauwin en tombant dans un des fauteuils entourant une table ovale. Mangez et buvez."

Goldwind se retourna, déjà la bouche pleine, et leva son verre en direction d'Asauwin; il n'avait pas attendu les mots de son diplomate. Kurhar s'assit, toujours aussi songeur. Rix restait debout, adossé au mur, toujous faisant grise mine.
Asauwin prit la parole.

"Bon, il semble que l'ambiance ne sera plus saine que lorsque tu nous aura fourni quelques explications Colonelle."

Celle-ci, restée debout, s'approcha, prit un siège, et se concentra avant de parler.

Le Colonelle regarda tour à tour les compagnons, doucement. Goldwind mangeait, mais elle ne doutait pas qu'il l'écouterait avec la plus grande attention. Rix, elle ne doutait pas qu'il se souviendrait de ses moindres mots. Kurhar, elle ne savait trop quoi penser à son sujet. Asauwin, toujours aussi calme, attendait. Alors elle commença.

Je me doute que vous vous posez pas mal de questions à mon sujet. Vous pourriez penser que je vous ai trahit, or si c'était le cas, pourquoi vous aurais je suivis ici?

Pour donner la position à tes hommes, tiens! cracha Rix, la coupant.

Le Colonelle ne voulait pas l'ignorer, redoutant sa colère, mais ne se laissa pas pour autant dérouter.

Plutot parce que je veux vous donner certaines réponses.
Ce ne sera pas suffisant.
Toutes... vos réponses?
C'est déjà mieux.

Kurhar parlait froidement, avec une pointe d'ironie, sorte de mépris dont lui seul avait la recette.

L'Empereur n'est pas mon vrai père, mais sa vous devez déjà le savoir. La pépite? Trésor secret gardé par ma mère et transmis de génération en génération, de mère en fille. C'est celà qui nous permet de nous reconnaitre entre nous, membres de la famille royale. C'est aussi la raison pour laquelle l'Empereur a désiré l'épouser : hériter de ce trésor.

Magestée? Parce que ma mère a toujours eu des fidèles un peu partout, qui nous ont juré allégence de génération en génération. ils n'ont pas tous approuvé que je donne mon bras au service de l'Empereur, mais je suis leur reine, et ils respecteront mes choix.

Pourquoi lui as tu prêté alliégence, s'il veut ton trésor?

Parce que je n'ai pas eu le choix. Il était le seul moyen pour moi de me forger un Empire digne de ce nom, pour devenir ce à quoi ma mère me destinait : une Reine.

Ben voyons. Et nous, tu voulait nous tuer parce qu'on était une menace, mais en fait tu t'es rendu compte qu'on est pas si aisément tuables, alors tu vas te servir de nous pour tuer l'Empereur, récupérer ton trone, et garder ton trésor, c'est sa?

Rix s'était rapproché, hors de lui.

Tu nous prendrais pas un peu pour des cons là? Tu crois que je vais croire à une histoire aussi grotesque?
Calme toi mon ami.

Le Colonelle eu subitement peur. Par les agissements de Rix, elle avait remarqué qu'aucun des autres ne bougerait s'il l'attaquait. La sueur lui coulait le long du dos. Dans un dernier reflex, elle se tourna vers Asauwin, le regard implorant, le suppliant tout bas de la croire, et de faire quelque chose. Et comme il ne bougeait pas, elle se tourna vers Kurhar, qui la fixait, cherchant à savoir que croire, ou pas. Mais personne ne bougea lorsque le poing de Rix se leva, ni lorsque le Colonelle tomba de sa chaise, projetée au sol.

Rix s'approcha de Colonelle Sotfenberg, au sol. Il leva le bras pour lui décocher un autre coup, mais Asauwin intervint:

"Rix, ça ira, tu t'es fais justice, ne t'acharne pas. Nous voulions tous lui faire comprendre que chez nous la trahison est la pire chose qui soit. Tu l'as fait, c'est bon, je pense qu'elle a saisi, sa machoire sans souviendra un moment, dit-il en souriant."

Asauwin avait parlé à la fois pour Rix et pour Colonelle Stofenberg, pour lui faire comprendre la portée de ses actes. Elle était sonné, elle était en colère, mais n'avait pas vraiment le coeur à s'emporter et riposter. Après tout elle comprenait pour la première fois que tromper la confiance de quelqu'un pouvait faire du mal. Ils avaient eu pour elle des égards que personne n'avait eu avant.
Elle se releva, groguie, se rassit sur la chaise dont elle était tombée, en essayant de garder sa contenance.
Goldwind s'approcha, elle redouta un nouveau coup, mais elle vit rapidement qu'il lui tendait une serviette. Elle la prit, elle était froide. Goldwind y avait placé des glaçons, pris dans le buffet servi peu avant. Il put voir dans son regard qu'elle le remerciait.
Colonelle Stofenberg appliqua la serviette sur sa machoire douloureuse. Le premier contact avec le tissu la fit grimacer, puis elle fut heureuse de pouvoir un peu soulager le mal qu'elle ressentait.

Asauwin brisa le silence:

"Tout le monde en conviendra. Nous t'avons tous écouter; tu avais tes raisons pour avoir agi de la sorte. Comme je l'ai dit, nous t'avons fait confiance, en oubliant les véhélités que tu as montré contre nous au tout début. Tu as trahis notre confiance. Ceci est grave pour nous.
Cependant il m'échappe toujours où tu veux en venir. Il est vrai que tu pouvais t'enfuir une fois avoir récupéré ton vaisseau. Cependant tu as décidé de venir t'expliquer, ce qui est une chose louable et qui adoucit la teneur du mal que tu nous as fait.
Nous allons débattre entre nous de cette affaire. Je vais te demander de nous attendre dans une chambre annexe. Nous te ferons quérir quand nous aurons statuer sur ton sort parmis nous. Tu n'es pas prisonnière, entendons-nous bien. Tu partir à tout moment, ou bien attendre qu'on te fasse appeler."

Asauwin appuya sur un bouton sur la table devant lui. Rhamgrit entra, Asauwin lui indiqua qu'il devait mener Colonelle Stofenberg dans une autre pièce, et qu'elle pouvait obtenir tout ce qu'elle demandait.
Colonelle Stofenberg regarda Asauwin, le regard vraiment troublé. Elle baissa la tête et suivi le vizir de Seylon.
Une fois la porte fermée, les amis commencèrent à parler entre eux.

"C'est un beau crochet que tu lui as mis Rix, plaisanta Goldwind, pour détendre l'athmosphère.
_Ouais, répondit Rix maussade.
_Mes amis, votre avis sur la question? demanda Asauwin.
_Je ne sais pas trop quoi en penser dit Goldwind. Au fond je l'aime bien, son caractère de sale gosse me fait rire, un peu comme Rix.
_Je ne suis pas comme elle, se défendit vivement Rix.
_Impulsifs et pugnaces tous les deux, souria Asauwin. Tu as plus de points communs avec elle que tu ne le penses. Tout comme Goldwind, je l'aime bien, dès le début elle m'a... comment dire... attendrit. Vous savez que j'aime l'être entier d'un humain. Le sien est si perturbé. Elle fait ressortir mon côté protecteur en quelque sorte. Elle a connu tant de problèmes je suppose dans sa vie, que si nous pouvons la faire s'estimer un peu plus, j'en serai ravi."

Chacun approuva, même Rix, l'air tout de même renfrogné.
Seul Kurhar restait muet.

"Kurhar, toi, quel est ton sentiment sur tout çà?
_Bien, dit-il après un moment de réflexion, je ne sais pas. Vous savez quelle importance je porte à nos valeurs. Et ce qu'elle a fait est impardonnable. On lui a tout de même sauvé la vie. Et elle nous remercie de belle façon!
_Ne la juge pas trop vite, elle n'a fait confiance à personne depuis longtemps, et surtout personne ne lui a fait confiance. C'est une erreur de jugement de sa part, mais je pense en ayant saisi son regard quand je lui ai dit qu'elle devrait sortir, qu'elle a des remords.
_Tu oublies qu'on ne sait pas où elle veut en venir avec nous. C'est vraiment flou. Il faudra qu'elle s'explique exactement. Et il reste le soucis qu'on a avec son père adoptif. Il ne va pas nous oublier. Il attaquera peut-être chacun de nos mondes bientôt. Voilà pourquoi je suis inquiet.
_C'est vrai dit Asauwin. Et je ne pense pas que je puisse parler avec lui.
_Il nous faut réflêchir à tout çà mes amis, dit Kurhar."

Les amis restaient silencieux, chacun dans ses pensées.

"Bon, dit Asauwin, dans un premier temps, acceptons-nous de nouveau Colonelle Stofenberg parmis nous? Ou bien lui demande-t-on de partir sur le champ? Lui demande-t-on si elle veut nous aider? Votons.
_Je lui donne une autre chance dit Goldwind.
_Moi aussi, dit Rix, mais si elle me cherche, tu ne m'arrêteras plus Asauwin.
_Pour ma part je veux aussi qu'elle reste, dit Asauwin, son personnage m'intrigue autant qu'il me fascine. Et toi alors Kurhar?
_Donnons lui une dernière chance, elle est venue s'expliquer après tout. Il nous faut ensuite savoir si elle peut et veut nous aider concernant le problème que l'on a avec l'Empereur Stofenberg.
_Très bien, je la fais revenir, sers nous à boire Goldwind au lieu de tout t'enfiler, ria Asauwin."

Asauwin demanda à Rhamgrit si Colonelle Stofenberg était toujours là, ce qui lui fut confirmé. Puis il demanda à ce qu'elle revienne.
Colonelle Stofenberg entra; quatre visages fermés lui faisaient face.

Le Colonelle vint s'asseoir, toujours écrasée par les regards des quatre amis. Elle se sentait tellement vulnérable! Elle garda la tete penchée, les yeux rivés sur ses mains, crispées à ses genoux. Les autres ne disaient rien. En sueur, elle attendait. Puis...

Qu'attends tu de nous exactement, et sans mensonges.

Ce n'était pas une question, mais une exigence. Ils n'accepteraient aucun détour. Rix se déplaca à coté d'elle, mouvement plus que significatif.

Je devais à la base vous tuer, parce que vous étiez une menace sur mon futur royaume. Meme si j'ai donné mon bras à l'Empereur, cela ne veut pas dire que je suis d'acord avec lui. Mais son royaume est vaste, et j'en ai besoin. Je ne vous avais pas inclus dans mes projets lorsque je suis venue la première fois pour vous tuer. Vous étiez une vraie menace. En grandissant avec lui, j'ai développé sa... froideur, son impassibilité. J'ai été aidée par le fait que les hommes qui m'apprécient sont rares.

Seulement rares chez toi!

Partout. Je ne m'attendais vraiment pas à etre épargnée, à vous accompagner, à etre sauvée... Sur le coup j'en ai meme oublié ma véritable mission : préserver mon futur royaume. Ce n'est que lorsque j'ai vu mon cousin attaquer, que j'ai compris que l'Empereur me considérait maintenant comme une menace. Alors j'ai du réagir vite.
Le fait que je trouve un fidèle sur cette planète m'a rassurée, et je me suis encquise de la situation : je suis maintenant recherchée pour désertion et trahison. Mon peuple me soutiendra, mais je ne veux pas les faire entrer en guerre. J'ai donc pensé...

Que nous serions à point pour ce genre de truc! Alors sa je l'attendais! je l'ai senti venir gros comme le Kurhar!!! Nous n'avons rien demandé, on te sauve, et comment tu nous remercie? en nous forcant à entrer en guerre! Alors sa c'est fort! c'est très fort!
Je ne vous oblige pas!
Ne lève pas le ton avec moi, jeune fille! je peux t'en remettre!
Et bah va zy! mais je n'ai plus rien à vous dire, vous savez tout, et je ne vous force en aucun cas! Maintenant si vous permettez, j'ai un Royaume à récupérer!
Je ne te retiens pas!
Tant mieux! Rappelle moi aussi de te rendre ce que tu m'as si gentiment donné!

Furieuse, le Colonelle tourne les talons, et à grands pas, se dirige vers la porte.

On ne t'as pas dit que tu pouvais partir! Reviens ici tout de suite!
Le Colonelle l'ignore, poursuit son chemin. Le coup qu'il lui a porté lui est resté en travers de la gorge, meme si une petite voix dans sa tete lui dit qu'elle le méritait.

Colonelle. Tu ne passeras pas cette porte.

"Gardes, ne la laissez pas sortir dit Asauwin."

Colonelle Stofenberg se voyait barrer la route par deux soldats, leur arme portée sur elle.

Elle se retourna, le regard incandescent.

"Je croyais que je n'étais pas prisonnière! hurla-t-elle.
_A proprement parler, tu ne l'es pas. Il va falloir que tu cesses tes enfantillages. Maîtrise toi, tu en seras bien plus forte. Contrôle les sentiments qui sont en toi.
_Oh ça va, arrête tes beaux discours dit-elle.
_Ce ne sont pas de beaux discours, dit Asauwin, je te donne juste les clefs pour que tu refoules le trouble en toi. Mais passons.
Tu n'es pas prisonnière, simplement, tu es liée à nos problèmes, alors tu vas restée, nous aider, parce que tu es responsable. Tu ne fuiras pas les conséquences de tes actes une fois de plus. Nous t'avons accepté parmis nous, et t'avons montré que d'autres rapports humains existent. Tu vas donc te montrer digne de la confiance qu'on porte en toi."

Asauwin avait parlé calmement, avec la voix douce qui lui était propre quand il voulait convaincre quelqu'un. Colonelle Stofenberg n'était pas habituée à ce qu'on lui parle de la sorte, elle avait plus l'habitude qu'on lui aboie dessus. Elle était un peu désarçonnée. Elle soupira, et revint s'assoir, faisant la tête pour donner le change.

"Bien, dit Asauwin. Nous devons réfléchir, et trouver rapidement une solution à nos problèmes.
_Oui dit Kurhar, je suis inquiet pour nos peuples respectifs.
_Je ne pense pas que nous devions l'attaquer les premiers. C'est déjà contraire à nos principes, et il a l'air très bien armé. Je pense que nous devons préparer nos défenses, lui tendre des pièges... Une sorte de guérilla en somme.
_Le risque est trop grand pour nos civils, dit Kurhar. Nous défendrons nos planètes, mais les pertes seront lourdes. Et on ne peut pas évacuer tout notre peuple, ceci n'est pas réalisable.
_Tu as raison admit Asauwin. Je n'y avais pas pensé. D'où l'intérêt d'un dbat, dit-il à l'adresse de Colonelle Stofenberg, restant muette.
_On pourrait l'attirer quelque part, dans une zone non habitée. Nous rassemblons notre flotte, et l'attendons de pied ferme, dit Goldwind.
_Trop risqué, dit Kurhar, vu la flotte qu'il semble avoir, notre force de frappe ne suffirait sans doute pas.
_Peut-être ce lâche n'attaquera pas, dit Rix, toujours véhément.
_J'en doute dit Asauwin. Pour avoir côtoyer et rencontrer plusieurs tyrans, je sais qu'ils sont trop mégalos pour laisser quelqu'un filer alrs qui leur a tenu tête. Il en va de leur légitimité aux yeux de leur peuple.
_Ouais, dit Rix."

Chacun resta pensif un instant.

"J'ai parlé de guérilla; j'entends par là des attaques ciblées, foudroyantes, qui le priveront d'une force nécessaire pour nous attaquer. Ensuite nous pourrons envisager comment en finir avec cette histoire.
_Ca semble être plausible, admit Kurhar.
_Et nous avons avec nous la personne qui va nous indiquer comment se concentrer sur les faiblesses de notre ennemi, dit Asauwin en regardant Colonelle Stofenberg droit dans les yeux."

Alors qu'on s'adressait à elle, le Colonelle ouvrit grands les yeux.

Mais... Qu'est ce que... Que voulez vous savoir? Je vous ai déjà tout dis, si vous avez bonne mémoire!
Nous l'avons. Manque plus que l'éclairage de la scène. Que tu vas nous offrir.
Si les yeux du Colonelle avaient pu s'ouvrir plus encore, ils l'auraient fait. Elle les regardait tous à tour de role, effectuant un parfait tour de table, deux, trois, quatre fois. Tous étaient impassibles. Alors ses épaules s'affessairent, et elle s'avoua vaincue.

Les hommes de l'Empereur ne viennent pas tous de la planète, ils sont amenés d'une planète plus petite, l'une de ses colonies qu'il garde cachée. Je ne sais pas ou elle se trouve, mais elle est très bien gardée. Les troupes dont l'Empereur n'a pas besoin sont envoyées là bas en protection.
Et d'après mes sources, mes hommes les plus fidèles sont là bas également. Mais les hommes en ont marre, ils veulent de l'action. Si nous pouvons les rallier à nous, une fois la défence détruite, ce qui ne sera pas une mince affaire, cela nous fera un avantage considérable.
De plus, je ne sais pas ou est cette planète, mais les transporteurs prennent toujours le meme chemin, et sont peu ou pas escorté. L'Empereur ne s'attendrait pas à une attaque aussi directe. Si certains s'occupent de couper régulièrement les ravitaillement, les hommes seront plus nerveux, ils ne sont pas habitués à etre en position d'infériorité. S'ils ne se mutinent pas, en nous rejoignant, ils se suicideront.

Entretemps, Asauwin avait étalé une carte sur la table, et de ses doigts fins, le Colonelle leur montrait les différents chemins, les planètes les plus proches, les directions des ressources comestibles et militaires.

Cette planète, Lian, est celle de ma cousine Kaede, du coté de ma mère. Elle n'a jamais supporté l'Empereur, mais n'a rien dit parce qu'elle ne pouvait pas s'occuper de moi. Elles sont reines de générations en génération là bas, comme tous ceux de ma famille.
Ici, c'est la planète Hearn, du Seigneur Shigéru, ami fidèle, pour ne pas dire intime, de ma mère. Et oui, je suis née hors mariage. Il répondra présent.
Je pense qu'en agissant vite et fort, si j'arrive à les contacter, ce sera bon.
Mais méfiez vous de cette planète ci : son maitre est Brom, il est aussi perfide qu'un serpent, il vous jure allégence et vous égorge le soir meme dans votre lit. Il a toujours respecté l'Empereur, parce qu'il est moins puissant que lui. Ses intentions peuvent changer du jour au lendemain. Je ne préfère pas lui proposer un accord, quoiqu'il pourra nous attaquer dans le dos. Il est très bien placé.
Avec tout ce que je vous ai déjà dis, c'est faisable. Il suffit d'attendre le bon moment. J'aimerais prendre des nouvelles asez rapidement, si du moins je puis espérer avoir suffisament de liberté pour sa!finit le Colonelle sur un ton sarcastique, que les amis ne relevèrent pas.

Tu es plutot douée dis moi! la taquina Goldwind.
J'ai été élevée pour devenir reine, pas pour etre assise à regarder un autre gérer mon Royaume à ma place!
L'Empereur sait que tu peux nous dire tout sa?
Il ignore ce que je sais à propos de sa colonie, mais il pensera surement que je ferais appel à ma cousine.
Il risque de l'attaquer.
Non, il risquerait gros. Ma cousine est puissante, et compte de nombreux alliés. Si le motif d'attaque n'est pas jugé suffisant, ils se lèveront contre l'Empereur.

Tous pensaient à la suite à donner aux explications de Colonelle Stofenberg.

"Bon, je pense qu'on peut mettre sur pied un plan correct, avec des chances d'aboutir grace à toi Colonelle.
Néanmoins il nous faut tout d'abord prendre les mesures qui s'imposent sur nos plantes respectives. Informer la population, mettre en place un dispositif de défense etc...
Je ne pense pas que l'Empereur nous attaquera tout de suite, le temps qu'il s'informe sur nous, qu'il regroupe une flotte digne de ce nom.... nous avons un peu de temps devant nous.
Ce que je propose, c'est que chacun d'entre nous rentre chez lui, s'occupe de prévenir et protéger son peuple. On se donne ensuite rendez-vous ici, ou sur une autre de nos planètes dans trois cycles. Je mets à disposition de chacun mes vaisseaux les plus rapides bien sûr.
_Ceci me parait être sage en effet dit Kurhar.
_Entre temps, moi qui n'ai pas besoin de voyager, je propose aussi de lancer mes droïdes et autres commandos de renseignement sur la planète dont a parlé Colonelle, et aussi sur la flotte de l'Empereur, pour savoir à quoi s'en tenir. Cela vous parait être une bonne idée?"

Chacun approuva. Asauwin demanda à Rhamgrit de faire préparer les vaisseaux pour ses compagnons. En attendant que cela soit fait, les amis trinquèrent ensemble,pour que le futur leur soit clément.
Rhamgrit revint en indiquant que tout était prêt selon les souhaits d'Asauwin. Alors chacun se leva, et après une chaleureuse poignée de main, partit embarquer pour se rendre dans son monde respectif.
Colonelle Stofenberg se leva lorsque Asauwin l'interpella.

"Colonelle, je peux te parler un instant?
_Oui, dit elle en s'approchant.
_J'espère que tu comptes bien revenir dans trois cycles, comme les autres.
_Pour être franche, je ne sais pas.
_Ecoute, dit Asauwin en s'approchant encore et en plantant son regard au plus profond de Colonelle Stofenberg, j'aimerais vraiment que tu reviennes. Nous avons fort à faire avec notre ennemi, qui est aussi le tien par la force des choses. Nous avons besoin de toi, comme tu as besoin de nous. Nous serons plus forts tous réunis. Et je tiens aussi personnellement à ce que tu reviennes."

Sur ces derniers mots Colonelle Stofenberg fut décontenancée.

"Je... euh... je vais voir, dit-elle en se reprenant.
_Tu nous as déjà fait faux bond une fois, et j'ai dû persuader les autres de ne pas te tenir rigueur de ton erreur de jugement. Je n'y arriverai pas une deuxième fois, et je ne le voudrai pas surtout. Donc pense à cela, à moi, à nous autres. Ces dernières heures ont été bien différentes pour toi. Je pense que ce changement est positif. Nous pouvons te montrer d'autres valeurs, d'autres façon de vivre et de voir les autres. Toi tu peux aussi nous apporter beaucoup. Alors je t'attends avec les autres dans trois cycles, songes-y."

Il avait dit tous ces mots en se rapprochant encore un peu plus d'elle. Un instant de silence flotta dans l'air, puis Colonelle Stofenberg tourna les talons, et partit en direction de son chasseur.

Le Colonelle marchait à grands pas. Ce qui venait de se passer l'avait bouleversée. Son coeur battait la chamade, elle avait chaud, et très froid en meme temps. Arrivée dans son chasseur, elle voit les autres vaisseaux décoller chacun de leur coté. Alors des mots lui reviennent à l'esprit. Elle est recherchée pour trahison et désertion, alors ou pourrait elle aller? Elle ne pourra pas s'approcher de la planète de sa cousine, cela serait trop risqué. Elle contacta ses fidèles, qui la mirent en garde : la planète de son père, Sire Shigéru, est surveillée, elle ne peut pas y aller non plus. Que peut elle faire?

Arrivé sur sa planète, chacun va et vient, s'affairant aux préparatifs. Kurhar va prendre d'abord un bon bain. Dans l'eau chaude, il réfléchit encore à la situation. Son peuple ne doit pas souffrir. Sa femme entre dans la pièce, et lui demande doucement ce qui se passe. Et comme à son habitude, il ne peut résister à ses grands yeux verts, et se confie à elle. A deux, ils trouveront une solution.
Goldwind, que toutes ces préparations chamboulent, va dans son salon et se met à table, rejoind bientot par sa femme et ses enfants, qu'il sert fort dans ses bras. Non, il n'y aura pas de souffrance pour eux, et il fera tout pour sa.
Rix, lui, est ravie de retrouver sa salle d'entrainement, et y passe le plus clair de son temps, lançant parfois un ordre à ses vizirs, qui patientent près de la porte, suffisament loin de lui pour ne pas risquer d'etre malencontreusement atteints de ses coups.
Asauwin est dans sa chambre, méditant sur les réactions à adopter. Un plan se forme peu à peu dans son esprit, qu'il communique régulièrement à ses amis. Il contacte également l'Empereur Cypri, vieil ami, qui se déclare près à les aider. Il doivent mettre toutes les chances de leur coté. En ce qui concerne cette colonie dont le Colonelle avait parlé, il ne l'a toujours pas trouvée, mais chaque chose en son temps.

Un matin, Rhamgrit frappe à la porte, lui disant que quelqu'un désire lui parler. Le diplomate réfléchit vite.
Ce n'est pas encore le moment, et j'ai demandé à ne voir personne. Fait entrer Rhamgrit.

Le Colonelle s'avance doucement, timide. Elle est vêtue pauvrement, ses vetements sont déchirés, et des marques de combats sont visibles à différents endroits. Le Colonelle saisit l'impression de stupeur dans les yeux d'Asauwin.
Ne t'avais je pas dis que j'étais recherchée pour trahison et désertion? Comment vont les préparatifs?

Asauwin s'est rapproché, la regarde droit dans les yeux. Tant de questions se bousculent dans sa tete, dans l'attente de réponses qui ne viennent pas. Le Colonelle est tendue face à lui, mais elle ne bouge pas. Ils sont tellement proches... Alors elle se souvient de ce qu'il lui a dit, il y a longtemps "jeter les masques... prendre du repos... juste un instant... cesser de lutter..." S'abandonner? Oui, après tout, pourquoi pas... La main du diplomate se lève... En fermant la porte, Rhamgrit sourit.

Colonelle Stofenberg se sentait faible... Les combats qu'elle avait mener l'avaient harassés. Elle s'approcha encore d'Asauwin. Lui la regadait avec compassion et bienveillance.
Il n'eut que le temps de la rattraper avant qu'elle ne tombe lourdement au sol, insconsciente. Il la porta, l'amena jusqu'au lit. Il regarda rapidement ses blessures; elles n'étaient pas trop graves, la fatigue avait eu raison d'elle.

Il entreprit alors de déshabiller Colonelle Stofenberg, pour laver et panser ses blessures. Il fit appeler Rhamgrit avec de quoi la soigner.
Le vizir entra dans la pièce, bouche bée.

"Ne reste pas planté là, apporte moi de quoi la soigner... et aussi quelque chose pour quand elle se réveillera."

Rhamgrit parti et revint rapidement sur les ordres d'Asauwin. Celui-ci prit grand soin de Colonelle Stofenberg, la lava entièrement, pansa ses quelques blessures, et la laissa se reposer.
Il la veilla sans relâche.

Arriva le moment où chacun devait être de retour. C'est Goldwind qui revint le premier, racontant les dispositions prises sur sa planète à Asauwin. Arriva ensuite Rix, puis Kurhar. Chacun parlait avec sérieux et frénésie des moments à venir, plutôt sombre. Mais les épreuves souderaient ses amis, et Asauwin espèrait plus que tout qu'ils reviendraient tous sains et saufs.

Une porte s'ouvrit, celle des appartements privés d'Asauwin. Colonelle Stofenberg en sortit. Tous les nouveaux arrivés se tournérent vers elle, les yeux écarquillés. Elle rougit brusquement.

"Tiens tiens, ria Goldwind.
_Je... Euh...
_Tu n'as rien à dire dit Asauwin, rien à justifier."

Chacun n'ajouta rien aux paroles d'Asauwin.

"En tout cas, c'est plaisant de te voir habillé autrement qu'en guerrière, souria Goldwind."

Colonelle Stofenberg était vêtu d'une robe traditionnellement portée par les femmes seylonniennes. C'était une robe couleur crême, longue, ouverte sur le ventre et dans le dos. Elle lui allait pafaitement.

"Je sais que cet habit ne te conviens pas dit Asauwin, Rhamgrit se charge de trouver ds vêtements plus adéquats. "

Elle vint s'assoir à côté d'Asauwin.

"Merci d'avoir pris soin de mes blessures. Je... enfin je voulais savoir... c'est toi qui...
_Plus tard lui dit-il.
Nous devons maintenant passer aux choses sérieuses, dit-il à l'attention de tous ses compagnons."

Alors que les amis échangeaient leurs idées sur les combats à venir, du bruit se fit entendre dans le couloir. Quelqu'un s'agitait avec les gardes. La porte s'ouvrit, devant un jeune homme aux prises avec eux. Celui ci allait etre emmené, lorsqu'il laissa échapper quelques mots.

35!!!
Le Colonelle réagit, se tourna vers Asauwin.
C'est un des miens, laisse le!
Redoutant encore un mensonge, Asauwin hésita, puis donna enfin l'ordre de lacher le jeune homme. Celui ci s'approcha, et s'inclina profondément vers le diplomate.
Merci mon Seigneur!
Qui es tu? Que fais tu ici?
J'apporte des nouvelles à sa Magestée. Confidentielles. Remises que à elle!
je sais ce que veut dire confidentiel, merci!
Ce sont des amis, tu peux parler sans crainte.
Très bien! Voici un message de la part de Sire Shigéru, à votre intention! Il aurait reçu également un message de l'Empereur, qui lui a demandé de vous le transmettre Magestée! Il ne sait pas ou vous vous trouvez, et je pense que c'est un bon point pour nous! Magestée!

Le jeune garçon place alors un objet sur la table, et un hologramme aparait, révélant un homme, de bonne famille. Ses yeux sont tristes, et pourtant brillent d'un éclat de fièrté et d'intelligence. Cet homme en a vu beaucoup. Il est assis dans un trone doré, des tentures de chaque cotés, révélant un lion énorme tenant un aigle dans sa gueule. Les amis fon silence, alors que l'homme se met à parler.

Bonjour, Diana. J'espère que tu te porte bien.
j'ai appris que tu avais souffert récemment, mais je ne t'en tiens pas rigueur, tu as bien fait de ne pas venir chez moi, ma planète étant totalement surveillée. Et je n'aime pas cela. D'autant que j'ai appris sur quelle planète tu t'es réfugiée, et cela ne me déplait pas, bien au contraire. Tu as l'age maintenant.
Le Colonelle avait rougit en entendant son père l'apeler par son prénom, et plus encore en saisissant l'hallusion.
des rumeurs courent et agitent le peuple, il semblerait que tu veuilles écraser l'Empereur. Tu sais que tu peux compter sur moi à ce niveau. Et sur Kaede également. Je m'entretiens souvent avec elle à ton sujet. je suis inquiet, Diana.
tes hommes les plus fidèles, sur la colonie de l'Empereur, ont été exterminés, jugés rebelles. N'espère plus de soutien de ce coté là.
Mes espions m'ont informés également que ton cousin, Argon, a la fille de Kaede en otage. Il compte l'épouser de force, pour obliger Kaede à l'inaction, et donc l'impossibilité à t'aider.
La liste de nos alliés s'amenuise Diana. Nous sommes chaque jour plus faibles face à l'Empereur. Il sait que tu sais beaucoup de chose, et il n'est pas stupide. Comme tu as du le penser, il agit en conséquence.
Le jeune homme qui te portera ce message est mon fils, Takeo. Tu n'as pas eu le temps de le voir il me semble, avant ton départ. Tu vas surement penser que te le mettre dans les mains est trop risqué, étant mon seul successeur. Mais il est le seul en qui j'ai confiance, et je ne doute pas que tu manque de personnes pour te protéger, mais une de plus ne peut pas faire de mal.
Le visage du Seigneur s'est adoucis alors qu'il parle de son fils. Il se risque meme à un sourire. Takeo se sent fier, et redresse les épaules, près de Kurhar, qui le remarque.
Je te fais suivre un message de l'Empereur, plus court que le mien. Il n'est pas annonciateur de bonnes nouvelles, le mien non plus d'ailleur, et je m'en excuse. Mais tu n'as qu'un mot à dire, Diana, et je serais près de toi.
Porte toi bien ma fille, et que victoire soit notre.

Le Colonelle n'a pas le temps d'etre troublée, le message de l'Empereur commence de suite.
L'Empereur est froid, droit dans son trone, et il parle avec mépris, d'un air hautain que tous avaient remarqué déjà chez Argon.

Je te salut, Colonelle.
d'après les nouvelles de ton cousin, tu es en forme, et bien protégée.
Mais si tu es en danger, c'est de ta faute, pas la mienne.
Tu as toujours été très décevante, et traitresse. Mensonges et félonies sont tes maitres mots, comme ta mère en fait. D'ailleur, tu ne t'es jamais demandé comment elle était morte? bref, passons.
Ce que tu entreprends est stupide, mais cela ne me surprend pas.
Tu sais que tu ne peux me vaincre, ni toi ni tes... amis. je sais ou ils sont, je sais ou tu es en ce moment, je sais exactement quel est leur plan, je sais aussi comment se sont passés leurs préparatifs. Contrairement à eux, je ne suis pas stupide.
Cette guerre scellera votre mort à tous. cela m'arrange, parce que au fond, j'ai toujours été jaloux de leurs femmes. mais passons.
Si tu te dresse contre moi, tu le payera de ta vie, colonelle. et tes amis aussi. ta cousine ne peut pas t'aider, ton père non plus. tes amis seront écrasés. Rends toi à moi, et je ne te ferais pas tuer. tu recevra une punition exemplaire, et mes hommes ont besoin de se défouler.
Je te donne 24h pour me faire part de ta réponse, par message, ou par l'intermédiaire de ton demi frère, pourquoi pas?
Je sais tout, colonelle, tout.

Le Colonelle se laisse tomber sur sa chaise, près d'Asauwin, et s'effondre, en larmes.

Tout le monde resta silencieux et choqué par les dernières paroles entendues lors du message de l'Empereur Stofenberg.
Puis la discussion s'engagea.

"Merci Takeo d'avoir apporté ce message, malgré le danger. Veux-tu te reposer, manger ou boire? demanda Asauwin.
_J'ai un peu soif, admit Takeo."

Goldwind lui servit un verre.

"Nous sommes en mauvaise posture,dit doucement Kurhar.
_Ceci n'est peut-être que du bluff. L'Empereur ne peut que se douter que Colonelle a trouvé du soutien, et que ce soutien prépare quelque chose contre elle. Il est vague, peut-être ne sait-il rien, émit Asauwin.
_Vu que nous lui avons tenu tête avec Colonelle, il ne peut que savoir que nous l'aidons. Et donc il a pu collecter des renseignements sur nous, dit Kurhar tristement.
_C'est vrai admit Asauwin, j'aurais fait de même.
_Et peut-être que "Diana" sait pourquoi l'Empereur dit tout savoir de os agissements, s'emporta Rix. Les femmes sont bavardes, c'est un fait reconnu.
_Tu plaisantes, s'emporta à son tour Colonelle Stofenberg, je méprise ce chien autant que toi, même plus.
_C'est ce que tu nous fait croire depuis le début. L'Empereur a un espion dans la place semble-t-il, et bizarement, je ne vois que toi ici de nouvelle depuis le commencement de nos problèmes, rétorqua Rix.
_Tu ...! Tu ne vois as que je suis blessée aussi, que je suis recherchée comme vous, imbécile?! répondit Colonelle Stofenberg, hors d'elle.
_Oh ça se maquille tout çà.
_Cessez vous deux, intervint Asauwin. Il nous faut réflêchir, pas nous pointer du doigt entre nous. Je te comprends Rix, ceci est troublant. Comment notre ennemi sait-il tout de nos agissements.
_Ce n'est pas moi, dit Colonelle Stofenberg le plus sincèrement possible, je suis des votres, je vous le jure.
_Je te crois, dit Asauwin.
_Oh on n'en doute pas, répondit ironiquement Rix.
_Penses ce que tu veux mon ami, dit Asauwin. Je sais pour les avoir soigné que les blessures de Colonelle n'était pas maquillées, qu'elle s'est vraiment battue.
_Si je peux me permettre, dit Takeo, je sais que l'Empereur en veut beaucoup à Diana, il la traquera jusqu'à sa mort s'il le faut. Vu comment il réagit, en usant de tout son pouvoir pour la trouver, et en tuant toute personne prononçant son nom, je doute qu'elle collabore avec lui. Mon père lui même est en danger, Diana ne ferait rien qui puisse le mettre en danger. Elle ne collabore pas avec quelqu'un menace de tuer son père.
_Ne perdons pas de temps à savoir qui nous a donné, parla Kurhar. Nous sommes ici en danger il semblerait. Nous allons partir, avec juste le cercle d'amis restraints que l'on est. Comme à si l'Empereur connait encore nos agissements nous saurons qu'un traitre est parmis nous. Il faut trouver un endroit discret, où nous cacher pour reprendre notre sort en main.
_Comme d'habitude Kurhar, tu sais agir quand et comment il le faut, dit Asauwin."

Les compagnons décidèrent de partir sur le champ. Plusieurs vaisseaux de types différents furent préparés. Il fut convenu que tous partiraient dans des directions différentes, pour brouiller les pistes. Ils ne décidèrent pas d'où aller pour le moment, ni dans lequel des vaisseaux ils partiraient.
Chacun rassembla ses affaires, et se tint prêt à partir.

"Chacun est prêt, demanda Asauwin? Je ne sais pas où nous allons, on se tient sur nos gardes.
_Partons, dit Kurhar."

Tout le monde suivi le fondateur ONAE, confiants, lui qui les avaient mener jusque là avec réussite.
Marchant, en retrait, regardant son monde avec un peu de tristesse et d'appréhension, Asauwin fut abordé par Colonelle Stofenberg.

"Et mes vêtements? demanda-t-elle.
_Ah oui, je n'ai pas tenu au courant de notre départ Rhamgrit. Nous t'en trouverons où nous allons.
_Ouais, dit Colonelle Stofenberg l'air renfrogné.
_Et tu es élégante dans cette robe, dit Asauwin."

Ils montèrent dans un grand transporteur, ne portant aucun insignes, rien qui puisse les trahir. Avec un peu de chance, on s'attendrait à les voir voyager dans un vaisseau de guerre, pas dans un vaisseau marchand.
Kurhar se mit aux commandes, le vaisseau s'éloigna doucement de Seylon, vers une destination et un destin inconnu.

Tous étaient silencieux, puis Takeo se risqua à placer un mot.

Si je puis me permettre Magestée?
Je t'écoute.
Je pense que tout ceci n'est que du bleuf. Si l'Empereur sait tout sa, pourquoi aurait il envoyé le message à mon père, pour vous le faire parvenir? et il me semble, d'après pas mal d'espions, que votre cousin n'est pas entré en contact avec l'Empereur depuis le jour ou il a été pour vous tuer. certes, il détient ma cousine en otage, mais il ne peut pas l'épouser, puisqu'il n'est pas la!
Pourquoi tu ne l'as pas dis plus tot?
Parce que dans ce vaisseau, il n'y a que nous, et le pilote, donc si l'Empereur sait ou nous allons, nous serons vite fixés!

Chacun était étonné de voir tant d'intelligence et de déduction venant d'un si jeune homme sans expérience, et le Colonelle, surtout, remarqua ici une précocité qui avait joué en la faveur de son père, il y a longtemps, ce qui lui avait permis d'etre le grand homme qu'il est aujourd'hui.

Dis moi jeune homme, si tu es le demi frère du Colonelle, pourquoi l'appelle tu Magestée?
Et bien parce que!
Mais encore?
Je suis certes le descendant de mon père, mais sa Magestée est également la descendante de Dame Kaede! Nous serons donc alliés jusque dans la mort! Alors si les sujets de sa Magestée la vouvoie, pourquoi un allié ne ferait il pas de meme? et puis, j'ai beaucoup de respect aussi, pour sa Magestée!
Je vois. De l'admiration aveugle!

Takeo bondit sur ses pieds, sortit son arme et menaca Rix.
Je vous interdit de malmener sa Magestée, meme verbalement!
Je n'ai pas peur de toi, amateur!
messieurs, s'il vous plait! nous avons assez avec Colonelle! et vu le calme dont ton père semble blindé, jeune Takeo, tu devrait prendre exemple sur lui.
ha! oui mon Seigneur!

Et à nouveau, devant les amis intrigués, Takeo s'inclina devant le diplomate, jusqu'au sol. Tous virent en ce geste, un profond respect.
Ils ne virent pas tout de suite le Colonelle quitter la pièce, pour aller dans la salle de récupération. Les amis, discrètement, la suivent. Le Colonelle semble en plein discution avec l'Empereur.

Maudis sois tu! Faire un tel chantage!
Je n'ai rien trouvé d'autre pour quelqu'un de ton espèce.
Tu mourras de la pire façon qu'il soit, je te le jure sur ma vie!
Et celle de tes amis?
Tu ne les toucheras pas, c'est moi que tu veux!
Hum, mais leurs femmes sont très attirantes, surtout.... Comment s'appelle-t-elle déjà? Tu peux m'aider, une belle femme brune, très élégante, fine et galbée, qui chante très bien d'ailleur, et qui ne manque pas de talent en ce qui concerne la gestion d'une guerre, les yeux verts... Si son mari pouvait mourir...

Chacun écarquille les yeux, ayant reconnu en cette descritpion la femme de Kurhar.

Kurhar se sentit défaillir. Il tomba légèrement en arrière, Goldwind n'eut que le temps de placer une chaise sous lui. Takeo lui apporta un peu d'eau.
Rix s'empara de Colonelle Stofenberg.

"Ah je le savais! s'emporta-il. Tu n'es pas digne de notre confiance.
_Cela suffit Rix, intervint Asauwin.
_Mais comment peux-tu encore la défendre? répondit Rix sans lacher son emprise sur Colonelle Stofenberg.
_Tu n'as pas vu qu'elle s'emportait aussi contre lui. Et on est arrivé sur les mots "chantage". L'Empereur se sert de nos proches pour récupérer Colonelle. D'autre part, regarde celle que tu empoignes."

Rix regarda Colonelle Stofenberg; celle-ci avait les yeux embuées de larmes, une profonde tristesse se lisait sur son visage. Rix, troublé, lacha la jeune femme, qui tomba à genoux.
Elle glissa jusqu'aux pieds de Kurhar, le regarda le regard implorant.

"Excuse moi, sanglota Colonelle Stofenberg, tout ceci est ma faute, que je m'en veux. Toi, ta femme, vous tous, vous ne méritez pas çà. Je vais de ce pas me livrer."

Elle se leva d'un bond, et voulu sortir de la pièce. Goldwind la ceintura pour la retenir.

"Attends, dit Kurhar, il nous réfléchir.
_Pas le temps de réfléchir, tu ne connais pas cette ordure. Lache moi Goldwind, cria Colonelle Stofenberg.
_Il la tient comme monnaie d'échange, il a besoin d'elle, on peut la sauver. De plus tu ne la connais pas, elle est forte.
_Tu ignores de quoi il est capable. Si il n'obtient pas ce qu'il veut, il s'en débarassera, et passera à un autre de vos proches, répondit Colonelle Stofenberg.
_Alors que proposes-tu? demanda Asauwin.
_Je vais me livrer, et si je suis assez prêt de lui, je le tue de mes mains! répondit Colonelle Stofenberg avec une lueur de rage dans les yeux.
_C'est risqué, dit Goldwind tenant toujours fermement Colonelle Stofenberg."

Tous étaient très peinés, et ne voyait pas d'issues possibles.
Un bip se fit entendre dans le cockpit. Le radar avait détecté une planète proche. Le scan indiquait qu'elle était majoritairement boisée, aucune population intelligente à part des espèces animales. Le sol était riche en deutérium, permettant d'en extraire du carburant.

"Voilà où nous pouvons nous cacher mes amis, dit Asauwin. Nous serons à l'abri le temps de nous retourner. Il nous faut un endroit sûr pour trouver une solution."

Le vaisseau amorça un aterrissage dans une des clairière de la gigantesque forêt recouvrant la planète. Une fois posé, Rix et Goldwind entreprirent de suite d'installer la foreuse à deutérium. Asauwin resta seul un moment, cherchant à reprendre un peu de force et à se ressourcer en méditant un peu. Kurhar faisait les cents pas, tournant et retournant la situation dans sa tête des centaines de fois. Takeo et Colonelle Stofenberg discutaient ensembles de leur côté.
Après quelques temps, la nuit déjà avancée, il fut décider d'un conseil rassemblant tous les aventuriers, autour d'un grand feu. Goldwind faisait rôtir du gibier chassé peu avant. Tous assis, mangeant pour ceux qui le pouvaient, ils gardaient le silence.
Puis enfin il entreprirent de débattre des solutions qu'il pouvaient envisager.

Hum, mes Magestés, si je puis me permettre.
Nous t'écoutons.
Je ne pense pas avoir entendu que l'Empereur tenait la femme de Sire Kurhar, peu etre qu'il veut juste que nous retournions chez lui, pour savoir ou habite Sire Kurhar! et ainsi l'attaquer! Il est facile d'obtenir une description de quelqu'un de nos jours! Il ne la détient peu etre pas! ce n'est peu etre que du bluf!
Un empereur ne jouerait pas autant avec le bluf.
Je ne remets pas vos paroles en doute, mais regardez sa Magestée! Le bluf a toujours marché avec elle! C'est son point faible et l'Empereur le sait. Il en abusera, et meme si sa Magestée voulait se défendre, sa peur reprendrait le dessus! Elle le sait aussi bien que lui ou moi!
Et comment le sais tu, toi?
C'est le Seigneur mon père qui me l'a dit! répond aussitot Takeo, une pointe de fièrté dans la voix. Sur le coup, Goldwind semble voir son propre fils, puis sa fille et sa femme. Il se tourne vers Kurhar, toujours bouleversé.
Je pense qu'il a raison. Tu ne veux pas essayer de la contacter?
Ce serait dangereux.
La vie est faite de danger, Seigneur!

Sur ces mots, Takeo a sorti son hologramme de sa poche, et le pose devant Kurhar. Celui ci, ne pouvant se retenir, contacte sa planète. A leur grand soulagement, c'est sa femme qui lui répond. En le voyant, un sourir illumine son visage.

Kurhar!
Oui. Tu vas bien?
J'étais inquiète, je n'avais pas de nouvelles! Comment sa se passe pour vous?
...
Dis moi!
L'Empereur est intéressé par... toi.
Moi? qu'il essaye seulement de m'approcher, ce mastodonte! Il va en voir 36 chandelles!

Les amis rient à cette réplique, dite avec le plus grand sérieux du monde. Meme Kurhar, reconnaissant bien là sa femme, se laisse aller à un sourire.

je n'ai pas trop le temps, j'ai un espion qui vient d'arriver, je dois m'en occuper. S'il y a quoi que ce soit, surtout préviens moi! Et je compte sur toi, Asauwin, pour bien le surveiller!
Compte sur moi, Altesse!répond celui ci avec humour.
Ho, que tu es bete! je t'aime mon chéri!
Moi aussi.

Kurhar pousse un soupir de soulagement. Sa femme n'est pas captive, et au meilleur de sa forme.
Alors, tu vois? rien de bien méchant! je pense que notre ami Takeo a raison, cet Empereur joue sur le chantage et le bluf.
On peut se concentrer sur le combat, alors!
Asauwin rit à cette réplique.
Oui Rix, ne t'en fait pas, nous allons nous battre bientot!
mais par ou commencer?
Takeo, ton père se joindra-t-il à nous?
Bien sur! Après tout, l'Empereur lui a volé sa fille!
Colonelle?

celle ci n'avait encore pas ouvert la bouche, esquissant juste un sourire en entendant la femme de Kurhar, mais sans plus. Plongée dans ses pensées, elle n'écoutait déjà plus. Un plan se formait dans sa tete.
Je pense que pour l'heure il faut nous reposer.

Les amis, intrigués, la regardaient sans comprendre cette décision subite. Mais chacun approuva néanmoins. Lorsqu'ils furent tous endormi, le Colonelle se leva, et se dirigea vers le vaisseau, décidée à se rendre à l'Empereur. Cette guerre n'aurait pas de début, ses amis ne souffriraient pas. Dans son sommeil, très léger, Asauwin entendit la branche craquer sous ses pas.

Asauwin émergea doucement, il n'était pas endormi profondément. Il se leva sans bruit, et suivi Colonelle Stofenberg. Il la retrouva dans le cockpit, elle était assise aux commandes, et tentait de faire démarrer l'engin.

"Tu préfères dormir ici je suppose? demanda doucement Asauwin.
_Hein? Oh tu es là, répondit en sursautant Colonelle Stofenberg.
_Pensais-tu vraiment pouvoir nous fausser compagnie aussi facilement, c'est mal nous connaitre, souria Asauwin.
_Je dois y aller, dit Colonelle Stofenberg qui ne cherchait plus à cacher ses intentions.
_C'est tout à fait hors de questions. Et le vaisseau est verrouillé, il te faut un code pour le démarrer, tu ne partiras donc pas d'ici. Tu espères quoi? Tuer seule l'Empereur? A part te faire tuer, tu ne gagneras rien d'autres. Le suicide ne fait pas parti de tes principes? demanda Asauwin.
_Mourir au combat n'est pas du suicide, répliqua Colonelle Stofenberg.
_Se jeter dans la gueule du loup si. Et j'ai donc les clef de mon transporteur, ainsi je te garde avec nous, dit Asauwin en secouant les clefs devant lui.
_Donne les moi, cria Colonelle Stofenberg en sautant sur Asauwin."

Il esquiva, mettant les clefs hors de portée de Colonelle Stofenberg. Ils étaient collés l'un à l'autre, se démennant pour attraper ou conserver les clefs. Leurs corps étaient pressés l'un contre l'autre.

"Alors tu me les donne, demanda Colonelle Stofenberg."

Leur visage étaient si proches. Leurs regards se croisèrent. Un court instant le temps resta suspendu. Ils reculèrent tous les deux d'un pas, un peu perdu. Asauwin coupa le silence géné qui s'en suivi.

"Je ne veux pas que tu partes, je ne veux pas que tu sois en danger, je ne veux pas que tu meurres. Nous avons d'autres façons de parvenir à nos fins. J'y ai déjà pensé, et nos compagnons trouveront peut-être aussi d'autres idées. Alors tu restes."

Colonelle Stofenberg se résigna. Ils sortirent tous les deux du vaisseau, le soleil se levait déjà.
Tous les amis se levèrent peu à peu, et entreprirent de décider de la marche à suivre pour la suite.

"Alors, dit Kurhar, que faisons-nous?
_J'ai une idée, dites moi ce que vous en pensé, dit Asauwin. Il semble que la planète dont tu nous as parlé Colonelle, celle où les hommes de l'Empereur sont réunis, ne soit plus la cible que l'on devrait attaqué. Si tes hommes à toi ont été emprisonné, ou pire, nous ne pouvons compter sur leur soutien.
Je pensais par contre à la fille de Kaede qu'il détient prisonnière. Il faudrait savoir si c'est vrai, et surtout où il l'a détient. Si nous la délivrons, nous adresserons de fait un message clair à l'Empereur, à savoir qu'il ne faut pas nous sous-estimer.
_Je ne sais pas dit Kurhar, c'est bien aléatoire.
_Oui, c'est vrai. Je ne vois pas exactement ce que nous pouvons faire de toute façon dit Asauwin."

Chacun se tut, et attendit de trouver une idée intéressante.

Chacun réfléchissait de son coté. En effet, ils ne savaient pratiquement rien de la situation de la fille de Kaede. Ni de celle du Seigneur Shigéru par ailleurs. Cependant, chacun put constater aussi que Rix en avait marre de réfléchir, son élément étant plutot le combat.

Arg!!! J'en ai plus qu'assez de rester là à ne rien faire! si on ne trouve pas rapidement une solution, je sens que je vais y aller moi meme, et l'exploser!
Hum, un instant Sire Rix, je pense que j'ai une idée! intervint Takeo, timidement. Le guerrier l'intriguait et le fascinait à la fois.
Ha? alors vas y, nous t'écoutons.
J'ai entreprit cette nuit d'en savoir davantage, alors j'ai contacté l'un de mes espions, j'attends une réponse bientot!
Tu l'as contacté pour dire quoi?
Est il de confiance?
Oui oui, ne vous inquiétez pas! C'est un ami! Nous nous connaissons depuis l'enfance! Il ne me trahirait jamais!
Hum... la trahison vient souvent des proches...
Sa! je ne te le fais pas dire!
Suffit vous deux! Alors qu'attends tu exactement, Takeo? Sois plus précis.
Et bien justement, je lui ai demandé de trouver des renseignements à propos de la fille de Dame Kaede, et des soldats de sa Magestée!
Et quand dois tu avoir ces renseignements?
Ce ne saurait tarder, Sire Goldwind.
Celui ci sourit, regardant ce jeune garçon. Si jeune, et déjà les deux pieds dans la guerre, jusqu'au cou, pensa-t-il.
Bien, dans ce cas je propose que nous prenions le vaisseau en attendant le message, à moins que Rix, tu nous coupe un arbre histoire de te défouler!
Ce n'est pas contre un arbre que j'ai envie de me défouler figure toi!
Le Colonelle, se sentant visée, se rapproche du diplomate, qui éclate de rire.
Allons Rix, mon ami, je ne te souvenais pas aussi rancunier!
A croire que je le suis devenu!
Bon, combien de temps exactement doit on attendre, Takeo?
Je ne sais pas tr... Ha! voilà!
En effet, l'hologramme se développe, révélant un homme, aussi jeune que Takeo, peu etre moins.

Salut Kenji! Alors, les nouvelles?
Salutation Takeo! Les nouvelles sont loin d'etre bonnes, mais...
Tu peux parler, ce sont des amis!
Bien. La fille de Dame Kaede est effectivement retenue en otage, les hommes de Dame Stofenberg n'ont pas été tués, ils sont enfermés en attendant leur exécution, qui a lieu dans deux jour, le jour du mariage de la fille de Dame Kaede avec Argon, le neveu de l'Empereur.
Il est revenu?
Oui, mais il est furieux. Dame Stofenberg va souffrir!
Dis moi jeune homme, pourquoi tu ne dis pas "Magestée"? Tu n'es pas aveuglément fidèle toi?
Takeo fut piqué au vif, mais garda sa pour lui. Le Colonelle ne broncha pas, mais rougit de fureur.
Et bien, parce que mon Seigneur et Maitre n'est que Sire Shigéru! Dame Stofenberg est juste une alliée, je ne lui dois pas allégence!
Ha! enfin quelqu'un de raisonnable et intelligent!
Rix, s'il te plait.
Sais tu ou est cette planète, avec les hommes du Colonelle?
Bien sur, je vous envoie la carte sur votre vaisseau! Mais cela ne sera pas aisé, vous devrez vous attendre à de nombreuses pertes. Et si vous le faites, vous devez absolument etre présents pour empecher le mariage!
Dis donc jeune homme, nous savons comment mener une guerre!
Hum, oui! Mille pardon Seigneur!
Bon, je vous laisse, j'ai à faire!

Bon, nous reprenons notre premier objectif?
Sa m'a l'air tout bon, en effet.
Je suis d'accord aussi. Et puis, si les hommes du Colonelle sont puissants, alors cela consolera nos pertes.
Alors qu'est ce qu'on attend!
J'ai dis que sa me semblait bon. Seulement, vous ne trouvez pas les choses trop faciles? J'ai l'impression que si on arrive à avoir ces renseignements, c'est parce que l'Empereur le veut bien. C'est trop simple.
Le mieux est que...
Non! la coupent brusquement Goldwind, Asauwin, Kurhar et Takeo.
Le Colonelle enfonce sa tete dans ses épaules.
Bon d'accord!

Les amis décident donc de remonter à bord du vaisseau, le Colonelle prenant soin de regarder ou Asauwin range ses clés. En effet, la carte est là, révélant l'emplacement de la colonie. Mais ils n'iront pas tout de suite, Kurhar voulant avant passer sur sa planète, faire deux-trois petites choses, et réfléchir au calme.

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